samedi 15 septembre 2018

Aphorisme n°2, sur la médisance

Après la Vérité, la médisance. Comme quoi, la langues humains ne vaut pas celle nos amis animaux, et qu’il est impératif de fermer la bouche en mangeant.


Qui peut ignorer tous les maux que la Langue humaine a produits dans ce bas-monde ? Blasphèmes, imprécations, calomnies, médisances, mensonges, basses flatteries, injures, démentis etc.
La Langue d’un bœuf, au contraire, n’a que d’excellentes choses à nous apprendre ; jamais monotone, puisqu’on peut en varier de cent manières l’apprêt ; jamais trop piquante entre les mains d’un Artiste habile, elle a le don heureux de plaire à tout le monde, et elle est assez sage pour ne se faire jamais d’ennemi.

Bon appétit !

Source : Journal des Gourmands et des Belles, 1er trimestre 1806, p. 206.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire