Juin, le mois accélérateur
Dans le calendrier de l’Église de la gourmandise dont, nous le rappelons, Alexandre est le père, la météo du mois de Juin commande tous les plaisirs, ou le désarroi du Gourmand : il accélère les récoltes, ou les pourrit. C’est toute l’année gourmande qui est en jeu ce mois-ci.
Sources : Journal des Gourmands et des Belles, 1806 ; Histoire physique, civile et morale de Paris, par J-A Dulaure, tome IX, 1824.
À tous mes ami(e)s gourmands, gourmets, gastronomes et
gastrophiles : fini, le mois de mai,
celui du muguet, et, au temps de La Reynière, celui du Maquereau et
des Pigeonneaux sur
un tapis de petits pois, celui aussi de l’Éperlan délicat
et qui vaut mieux pour un Gourmand qu’une vieille coquette. Juin est là,
aujourd’hui. Si viandes et poissons seront moins présents sur les tables
parisiennes, les légumes, eux, seront à la fête. Pour un mois, et plus,
les végétariens, végétaliens et vegans pourront sans acrimonie fréquenter le
blog de La Reynière. Bienvenue à toutes et à tous !
Dans le calendrier de l’Église de la gourmandise dont, nous le rappelons, Alexandre est le père, la météo du mois de Juin commande tous les plaisirs, ou le désarroi du Gourmand : il accélère les récoltes, ou les pourrit. C’est toute l’année gourmande qui est en jeu ce mois-ci.
Juin, ou le Mois Accélérateur
Le mois de Juin est le pivot sur lequel roule, en quelque
sorte, toute l’année gourmande ; car non seulement il décide du sort des
légumes et des fruits, mais c’est aussi de lui que dépendent les pâturages et
les grains, et par conséquent la boucherie et la Vallée*. Ce n’est que par une
chaleur douce et tempérée, par des pluies chaudes et intermittentes que la
végétation prospère dans ce mois, et communique à toutes les productions de la
terre cette sève vivifiante.
* À
l’époque, La Vallée était le deuxième marché de Paris après « La
Halle », situé au niveau du quai des Grands Augustins. C’était le marché
de la volaille et des gibiers. Longtemps exposé aux injures de l’air et des
passants, que les marchands, leurs marchandises, leurs voitures et leurs
étalages obstruaient le passage, ce marché fut transformé en halle en 1810. L’architecture est dans un style convenable
à la destination de l’édifice ; elle fait l’ornement du quartier.
Sources : Journal des Gourmands et des Belles, 1806 ; Histoire physique, civile et morale de Paris, par J-A Dulaure, tome IX, 1824.
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