vendredi 25 mai 2018

C'est fini!!


« Déjà ? » vous exclamez-vous, en pensant à la fin du blog de La Reynière, plein d’angoisse. Seize mois d'existence, 120 posts, beaucoup de lecteurs fidèles que je salue au passage (et, pour ceux qui ne l'auraient pas encore fait, j'invite à appuyer sur le bouton "s'abonner", il est dans la colonne de droite, en bas), et déjà, c'est fini??

Non, non, c’est une blague, le blog continue. En revanche, le mois de mai, lui, touche à sa fin. Ne soyons pas triste, car Mai a apporté bien des joies aux Gourmands et aux amoureux, et plus encore aux Gourmands amoureux que vous êtes :
Béni soit cet heureux mois de Mai, qui ouvre la porte aux maquereaux, aux petits pois et aux aimables pigeonneaux ! C’est un mois cher aux Gourmands, tout aussi bien qu’aux amoureux, avec cette différence cependant, qu’il n’est qu’une courte saison pour l’amour, et que la vie entière est l’heureux domaine de la gourmandise.

Il vous ne reste guère que six jours pour en profiter, alors allez-y côté maquereaux, petits pois et autres pigeonneaux. Et ne désespérez pas (c’est bien connu, le désespoir n'est que folie, de vos jours connaissez le prix) car juin apportera bien d’autres joies aux gourmands et gourmandes, même végétarien, végétalien, voire végan… Rendez-vous le premier juin!

En attendant, une petite recette, celles des Pigeonneaux aux petits pois, bien sûr !

Échaudez les pigeonneaux et faites-les blanchir ; mettez-les dans une casserole avec un bon morceau de beurre, un litron de petits pois, un bouquet de persil, ciboule ; passez-les sur le feu et mettez-y une pincée de farine ; mouillez avec un verre d'eau, faites cuire à petit feu ; quand il n'y a plus de sauce, vous y mettez un peu de sel fin, une liaison de deux jaunes d'œufs avec de la crème ; faites lier sur le feu sans bouillir, et servez à courte sauce.

Si vous voulez les servir au roux, vous y mettrez un peu plus de farine, et mouillerez moitié jus, moitié bouillon ; laissez cuire et réduire jusqu'à ce qu'il n'y ait que peu de sauce bien liée, et vous y mettrez le sel un moment avant de servir, et gros comme une noisette de sucre.



Sources : Almanach des Gourmands, 1ère année (édition 1803) ; Les Amants trahis Cantate à 2 voix avec accompagnement de viole de gambe et clavecin, Jean-Philippe Rameau, 1722 ; Néophysiologie du goût par ordre alphabétique

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