mercredi 8 mars 2017

Vivement dimanche! en tout cas pendant la période du carême, avec notre ami Alexandre

En ce premier dimanche de carême, à tous mes ami.e.s gourmands, gourmets etc... (deux pour l'instant, on ne désespère pas d'en avoir plus!), la suite promise mercredi dernier : 
Mais rassurez-vous, Gourmands mes confrères ; l’Église ne demande point la mort du pécheur ; elle ne veut que son amendement. Si elle nous ordonne un jeûne de quarante jours, elle nous permet au moins de le suspendre le dimanche, et nous pouvons ce jour-là faire dix repas sans offenser le ciel. Si elle nous défend de déjeuner, elle nous permet la collation, et cette collation se composant de mets froids, qui ne sont ni oiseaux ni quadrupèdes, on peut y faire intervenir en toute sûreté de conscience les pâtés de thon, d’esturgeon, de rouget et d’anguilles, les sardines confites, les anchois de Fréjus, les huîtres marinées de Granville, et tous ces innombrables fruits secs de la Touraine et de la Provence, aimables friandises qui semblent nées pour les collations de Carême, et dont on sentirait bien mieux le prix si l’on attendait chaque année jusque là pour renouveler connaissance avec elle.

Source : Journal des Gourmands et des Belles, 1806

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