Devant le succès rencontré par notre post d’hier, nous
allons prolonger la journée internationale de la femme !
Aujourd’hui : La Reynière, les femmes des villes et les femmes des champs. Voilà ce qu'il écrit, il a alors 19 ans, cet âge où la nature, en se développant, ouvre l'âme aux sentiments, et les organes aux sensations...
La beauté des jeunes provinciales
est plus commune et se soutient beaucoup mieux qu’à Paris ! Dans la
Capitale, la plus jolie des femmes du grand monde est vieille à vingt-cinq ans,
et décrépite à trente. Cette vieillesse prématurée est une juste punition de
leur vie dissipée et libidineuse, et surtout de l’usage continuel du rouge,
composition dégoûtante qui fait bientôt disparaître la fraicheur du teint, et
traine après elle les rides, la pâleur et tout le cortège de la plus entière
décrépitude.
A l’époque, le rouge faisait l’objet d’une consommation
effrénée à la Cour et dans la haute bourgeoise (plusieurs millions de pots par
an dans les années 1780), et ses composants étaient des plus toxiques :
oxyde de plomb (minium), sulfure de
mercure rouge (cinabre) et arsenic…
Ainsi, non seulement le Rouge détruisait la peau, mais rendait aveugle aussi
surement que le whisky du Mexicain. Et comme ce dernier, on a dû en arrêter la
fabrication :
Y date du mexicain, du temps des grandes heures, seulement on a dû
arrêter la fabrication : y a des clients qui devenaient aveugles, alors ça
faisait des histoires... (Michel Audiard, Les Tontons flingueurs)
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