dimanche 7 mai 2017

Les vertus du Vote Pâtissier et le Macaron président mal récompensés   

Ami.e.s gourmands, gourmets, gastronomes et gastrophiles, vous avez été nombreux à savourer le génie du « Vote pâtissier », procédé beaucoup plus simple, crédible et jovial pour prédire les résultats d’un vote, qu’il soit politique ou non, que les froids sondages, et à un coût bien moindre. Nous avons chaudement recommandé à l’héritier de l’inventeur des Macarons d’Amiens de pousser plus loin encore la puissance de ses fours et la fertilité de son imagination en les engageant tous deux sur la voie du « Macaron présidentiel », à l’orange. Nous avons adressé à Messieurs Trognon Père et Fils, une missive, franc de port, en ce sens. Comment Monsieur Trognon a-t-il accueilli notre geste de bienveillance ? Hélas, par un silence abyssal !

Qu’il lui soit rappelé ce qu’Alexandre Grimod de La Reynière disait en de telles circonstances – remplacez les mots « homme de la cour » par « Artistes pâtissier » :

Monsieur, j'avais cru jusqu'ici que le devoir impérieux de la simple politesse obligeait à répondre à quiconque nous fait l'honneur de nous écrire, votre conduite avec moi me prouve le contraire, et ce n'est pas la première fois que mes idées de vertu, de politesse et d'honnêteté sont renversées par les actions d'un homme de la cour.

Pour la petite histoire, l’homme de cour en question est le baron de Breteuil, amant de la mère d’Alexandre. On découvre, grâce à Alexandre, des aspects étonnants de ce célèbre ministre, dont un manque de sang froid mêlé d’impudeur. Une discussion quelque peu animée entre Breteuil et Alexandre s’était conclue par un soufflet mémorable. Sous la pression maternelle, Alexandre dû, par un mot plein de repentance, présenter ses regrets au ministre, pour l'avoir provoqué. Breteuil ne daigna pas même en accuser réception. Un vrai goujat, en conclut Alexandre par ces mots bien tournés.


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