Les vertus du Vote Pâtissier et le Macaron président mal récompensés
Ami.e.s
gourmands, gourmets, gastronomes et gastrophiles, vous avez été nombreux à
savourer le génie du « Vote pâtissier », procédé beaucoup plus
simple, crédible et jovial pour prédire les résultats d’un vote, qu’il soit politique
ou non, que les froids sondages, et à un coût bien moindre. Nous avons
chaudement recommandé à l’héritier de l’inventeur des Macarons d’Amiens de
pousser plus loin encore la puissance de ses fours et la fertilité de son imagination
en les engageant tous deux sur la voie du « Macaron présidentiel », à
l’orange. Nous avons adressé à Messieurs Trognon Père et Fils, une missive,
franc de port, en ce sens. Comment Monsieur Trognon a-t-il accueilli notre
geste de bienveillance ? Hélas, par un silence abyssal !
Qu’il lui
soit rappelé ce qu’Alexandre Grimod de La Reynière disait en de telles
circonstances – remplacez les mots « homme de la cour » par « Artistes
pâtissier » :
Monsieur, j'avais
cru jusqu'ici que le devoir impérieux de la simple politesse obligeait à
répondre à quiconque nous fait l'honneur de nous écrire, votre conduite avec
moi me prouve le contraire, et ce n'est pas la première fois que mes idées de
vertu, de politesse et d'honnêteté sont renversées par les actions d'un homme
de la cour.
Pour la
petite histoire, l’homme de cour en question est le baron de Breteuil, amant de
la mère d’Alexandre. On découvre, grâce à Alexandre, des aspects étonnants de
ce célèbre ministre, dont un manque de sang froid mêlé d’impudeur. Une discussion
quelque peu animée entre Breteuil et Alexandre s’était conclue par un soufflet
mémorable. Sous la pression maternelle, Alexandre dû, par un mot plein de
repentance, présenter ses regrets au ministre, pour l'avoir provoqué. Breteuil ne daigna pas même en
accuser réception. Un vrai goujat, en conclut Alexandre par ces mots bien
tournés.
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