À tous mes ami.e.s
gourmands, gourmets, gastronomes et gastrophiles : fini, le mois d’avril où l’on ne se découvre pas d’un fil, de même les haricots,
voici le mois de mai où l’on s'est remis des privations du carême, où l’on se
renoue avec les amours et les amourettes, car rien de mieux qu’une
généreuse diète pour conter fleurette. Même les affaires de famille tournent à la réconciliation, c’est tout dire.
Mai : le Mois conciliateur
C’est le mois où les amants montrent le plus de
tendresse, les maris le plus de ferveur, les parents le moins d’animosité.
C’est aussi celui où l’appétit des Gourmands se réveille, et reprend en quelque
sorte une nouvelle existence. Ils ont eu tout le temps de se reposer pendant le
Carême des fatigues du Carnaval ; et les jambons de Bayonne, l’Agneau
pascal et les œufs rouges ne les ont pas assez sérieusement occupés pour les
empêcher de se livrer avec ardeur à la dégustation des maquereaux, des petits
pois, et des autres bienfaisants acolytes du mois de Mai.
Ouf ! les petits pois, comme dira Rossini* et
comme dit Alexandre autrement :
Pois ramés, pois écossés ! c’est la chanson du
mois de Mai, et cette musique plaît plus aux oreilles gourmandes que toutes ces
savantes ariettes de l’Opera-buffa, qui ne disent rien à l’esprit ni au cœur.
* Immense gastronome italien né à Pesaro, patrie de la sublime porchetta, et auteur, entre autres, de deux Dramma-buffa (Un Turc en Italie; Le Barbier de Séville), d'un opera-buffa (Le Comte Ory) et de ce délicat Ouf! Les petits pois, péché de vieillesse interprété par... Caramella. La Table aurait pu réunir Rossini et La Reynière dans les années 1820, mais La Reynière, qui n'aimait pas trop la musique, lui tourna le dos (à Rossini). C'eût pourtant fait une belle rencontre.
P.S. : C'est avec des trémolos dans la voix que la rédaction a pris connaissance de l'écho de son blog dans la presse internationale, à lire ici .
* Immense gastronome italien né à Pesaro, patrie de la sublime porchetta, et auteur, entre autres, de deux Dramma-buffa (Un Turc en Italie; Le Barbier de Séville), d'un opera-buffa (Le Comte Ory) et de ce délicat Ouf! Les petits pois, péché de vieillesse interprété par... Caramella. La Table aurait pu réunir Rossini et La Reynière dans les années 1820, mais La Reynière, qui n'aimait pas trop la musique, lui tourna le dos (à Rossini). C'eût pourtant fait une belle rencontre.
P.S. : C'est avec des trémolos dans la voix que la rédaction a pris connaissance de l'écho de son blog dans la presse internationale, à lire ici .
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