À tous mes ami.e.s gourmands, gourmets, gastronomes et
gastrophiles : fini, le mois de mai, celui du muguet, et, au temps de La
Reynière, celui du Maquereau et des Pigeonneaux sur un tapis de Petits pois,
celui aussi de l’Éperlan délicat et qui vaut
mieux pour un Gourmand qu’une vieille coquette. Juin est là, aujourd’hui. Si viandes et poissons seront moins présents sur les tables parisiennes, les légumes, eux, seront à la fête.
Et surtout, la météo du mois de Juin commande tous les plaisirs, ou le désarroi du Gourmand : il accélère les récoltes, ou les pourrit.
Et surtout, la météo du mois de Juin commande tous les plaisirs, ou le désarroi du Gourmand : il accélère les récoltes, ou les pourrit.
Juin, ou le Mois Accélérateur
Le mois de Juin est le pivot sur
lequel roule, en quelque sorte, toute l’année gourmande ; car non
seulement il décide du sort des légumes et des fruits, mais c’est aussi de lui
que dépendent les pâturages et les grains, et par conséquent la boucherie et la
Vallée*. Ce n’est que par une chaleur douce et tempérée, par des pluies chaudes
et intermittentes que la végétation prospère dans ce mois, et communique à
toutes les productions de la terre cette sève vivifiante.
Source : Journal des Gourmands et des Belles, 1806
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