Oh, les jolies
charcuteries !
La Rédaction du blog a reçu un long message de M. J.M.
F***, un Gourmand de première classe, blanchi sous le harnais de la bonne chère, aux mandibules augustes, à l'estomac solide et à la plume légère, message dont nous communiquons l'extrait essentiel :
(...)
Si Monsieur de La Reynière
Si Monsieur de La Reynière
Connaît si bien les charcutiers
Et peut-être aussi les
charcutières...
A t’il livré, de leurs boutiques,
Quelque description sympathique
Dès son Almanach premier ?
Gourmandement vôtre
Compte-tenu de l’importance d’intérêt général du sujet, la
Rédaction du Blog a jugé utile de porter sa réponse à la connaissance de son cher Public Gourmand, Gourmet, Gastronome, Gastrophile et Gastromobile :
à Monsieur J.M. F***, Gourmand de première Classe,
Vous avez lu le post d’hier (1)
les papilles tout excitées,
et vous vous êtes demandé :
Des ces belles charcutières,
à quoi, mais oui vraiment à quoi
les boutiques pouvaient
ressembler,
à Paris, en Mil huit cent
trois ?
De La Reynière vous le dit
En quelques termes bien
choisis
Quoique parfois un peu osés :
Quoique parfois un peu osés :
… à travers les
carreaux de leurs châssis dorés, on distingue des pyramides de saucisses, de
boudins, d’andouilles et de pièces farcies tout à fait appétissantes, sans
compter les chapelets de cervelas de toutes grosseurs, dont plusieurs même
figurent indécemment d’énormes phallus, et ces pièces de lard, qui descendant
jusque sur le pavé, sont disposées de manière à graisser les habits de tous les
passants.
Et en Mil huit cent douze, soit
neuf années plus tard,
De la boutique de Véro, il se
fait le vantard :
M. Véro a quitté la
rue du Bouloy, pour occuper au coin de la rue de Montesquieu et de celle des
Petits-Champs, la plus fastueuse boutique de Charcuterie qui soit dans
Paris ; car les glaces, les cristaux, les marbres, les pendules, les
bronzes et les tableaux, n’y sont point épargnés. Nous n’examinerons point si
cet étalage luxueux s’accorde bien avec le commerce du Cochon, le plus modeste
des quadrupèdes ; et nous aimons à croire que si, comme cela doit être, l’acheteur
paie toutes ces dépenses superflues, ce n’est pas au moins aux dépens de la
bonté de la marchandise…
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(1) Notre réponse à M. J.M. F*** date en effet du 2 avril. Mais nous avons dû quitter précipitamment la Rédaction pour nous rendre à un événement gustatif de premier ordre, sans prendre le temps de publier cet échange avec M. J.M.F***. Nous rectifions cette négligence aujourd'hui.
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